État des lieux : l’impact environnemental du sport professionnel

Quand nous pensons au sport professionnel, nous ne pensons généralement pas à son empreinte carbone. Pourtant, l’impact est bien réel et présente une préoccupation grandissante. Selon l’organisation environnementale britannique, Carbon Trust, une seule saison de Formule 1 produit environ 256 000 tonnes de CO2. Cela inclut non seulement les émissions des voitures de course, mais également celles liées au transport de l’équipement, aux voyages de l’équipe, et à l’hébergement.

Inquiétant, non ? Ce n’est, pourtant, que le sommet de l’iceberg. Regardons maintenant un exemple plus concret, un événement de renommée mondiale, la Coupe du Monde de Football.

Étude de cas : la Coupe du Monde de Football 2022 au Qatar

Le Qatar, hôte de la Coupe du Monde de la FIFA 2022, a fait l’objet de nombreuses critiques pour diverses raisons, y compris son bilan environnemental. Le choix du Qatar a été d’autant plus controversé, sachant que pour accueillir cette compétition, des stades entiers ont dû être construits de toutes pièces, sans parler des infrastructures associées comme les hôtels, les transports et même une nouvelle ville. Par ailleurs, le Qatar est un pays désertique, qui doit produire un grand effort en matière de climatisation pour rendre les stades praticables.

Cela fait beaucoup de CO2 produit par une seule compétition sportive. Et tout cela pour quoi ? Pour un mois de football. Il est raisonnable de se demander si cela en valait la peine.

Vers des événements sportifs plus respectueux de l’environnement : initiatives et solutions possibles

Heureusement, toutes les nouvelles ne sont pas décourageantes. Il existe des initiatives pour réduire l’empreinte carbone du sport professionnel. Par exemple, la Formula E a été lancée en 2014 comme une alternative à la Formule 1, avec des voitures de course tout électriques. Bien que la construction et le transport des voitures et des équipements produisent encore des émissions, il s’agit d’une amélioration significative par rapport à la Formule 1 en termes de pollution atmosphérique locale.

De plus en plus d’événements sportifs s’efforcent également de devenir neutres en carbone. Cela implique de mesurer leur empreinte carbone, de mettre en place des mesures pour la réduire et de compenser le reste par des initiatives de compensation carbone.

Il faut néanmoins souligner que la transition vers un sport plus respectueux de l’environnement nécessite un effort collectif. Il ne s’agit pas seulement des organisations sportives; nous, les fans, avons aussi un rôle à jouer. Cela pourrait impliquer de changer nos habitudes de voyage pour assister à des événements, d’encourager nos équipes préférées à mettre en place des pratiques plus durables, ou simplement de soutenir des événements qui se préoccupent de leur impact environnemental.

En fin de compte, le sport et l’environnement ne doivent pas être perçus comme mutuellement exclusifs. Il existe des façons de profiter du sport tout en minimisant son impact environnemental. Et après tout, si nous voulons continuer à profiter du sport professionnel à long terme, n’est-ce pas dans notre intérêt commun de s’assurer qu’il est aussi respectueux de l’environnement que possible ?